Vous avez sans doute vu passer les photos de streetstyle des derniers évènements mode avec des jeunes femmes en culotte et collants ou vêtues de robes totalement transparentes. Si les tendances « no pants » et « naked dress » érigent les dessous comme des vêtements à part entière, on préfère qu’ils se fassent oublier dès lors qu’ils ne s’affichent pas ouvertement sur une tenue. C’est mieux pour la silhouette : on ne peut pas avoir des vêtements qui tombent bien en négligeant le choix de sa lingerie. Surtout avec des pièces près du corps. Mais bien sûr, on a le choix de ne pas s’en préoccuper. Marie Dewet, directrice artistique de Maison Cléo, marque engagée connue pour ses pièces rafraichissantes et décomplexées, a toujours privilégié la transparence : « Nous prônons le fait d’assumer et de ne pas y faire attention. Ce n’est pas grave et pas une catastrophe si l’on voit une culotte. »

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Oubliez les faux bourrelets 

Sans être magicienne, j’ai déjà fait disparaître des bourrelets en quelques secondes. Il suffit simplement de changer de dessous. Parce que même sans cisailler la peau, une bande de culotte élastiquée va forcément créer des marques autour de la taille et des fesses. Idem du côté d’un soutien-gorge dont le tour de dos n’est pas adapté : trop serré, il va dessiner des petites bosses antipathiques que les tissus fins (soie, viscose…), la maille de coton et le jersey vont s’empresser de souligner. Résultat, vous gagnez un vêtement dont la coupe déséquilibrée va bouleverser votre silhouette. Alors avant d’incriminer votre garde-robe et, pire, de vous blâmer, faites un tour dans votre tiroir à dessous. Eliminez tout ce qui est petit, grand ou détendu et réservez les élastiques trop présents et la dentelle en relief aux looks plus amples. 

Trouvez les bonnes culottes

On pourrait croire le G-String (= un triangle + une ficelle) idéal. Oui si la ceinture élastique ne « bourrelette » pas et si vous ne détestez pas avoir du tissu entre les fesses. Sinon, culotte couvrante ou tanga qui dévoile vos courbes, peu importe, choisissez la version dans laquelle vous vous sentez bien et misez sur une matière fine qui ne risque pas de créer de faux plis : microfibre, dentelle stretch ou coton tout fin. Comptez aussi sur la lingerie technique seconde peau : découpe laser qui épouse les formes sans coutures sur les côtés, ni élastiques au niveau de la taille ET des fesses. C’est la recommandation de Marie Robert, la styliste de la marque de leggings de ville Pattes de Velours.

« Pour éviter les marques de lingerie lors de nos séances photo, je conseille aux mannequins de porter des sous-vêtements en matières stretch et douces, sans couture ou avec des finitions plates pour minimiser les lignes de démarcation, précise-t-elle. Je veille également à ce que la couleur de la lingerie corresponde à celle du legging : claire pour les leggings clairs, foncée pour les leggings sombres.

Il est également important de s’assurer que la lingerie soit à la bonne taille pour un ajustement confortable et net. » Dans un registre glamour, Marie Dewet recommande la lingerie made in France Éternel Éphémère qui propose du sur-mesure : « Pour les culottes, c’est top car on a rarement toutes les mêmes mensurations pour la taille et les hanches. » Veillez aussi à choisir une hauteur de culotte adaptée à vos courbes : l’option montante s’avère souvent plus confortable. Et pourquoi pas un panty qui va envelopper la silhouette de la taille aux cuisses pour uniformiser les courbes sous une jupe moulante, par exemple. Vous pouvez aussi zapper la culotte en ne portant que des collants sans aucune couture.

Misez sur le bon soutien-gorge

Je vous recommande avant tout de vérifier la date de péremption. Même si ce n’est pas indiqué sur l’étiquette, les soutiens-gorge ont une durée de vie limitée. Si vous avez besoin d’agrafer le vôtre au plus serré et d’ajuster des bretelles détendues pour que votre poitrine ne plonge pas vers l’avant, vous risquez de vous retrouver avec des marques disgracieuses qui remontent haut vers les omoplates. Investissez plutôt dans un soutien-gorge minimaliste en microfibre ultra légère, ton sur ton, sans coques, ni dentelle en relief, ni coutures apparentes, ni armatures (ou alors très souples). Pour limiter encore plus les marques créées par les bretelles,  les agrafes et les attaches, comptez sur des bandeaux ou des brassières avec des armatures minimalistes à mémoire de forme et des finitions discrètes pour assurer un bon maintien. Autres options : le soutien-gorge adhésif sans bretelles et sans dos (attention tout de même à l’épaisseur des coques pas très glamour sous un top ajusté) ou un cache-tétons qui laisse les seins totalement libres.