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Ce vêtement qui change tout
L’histoire se passe il y a quelques semaines. Ou quelques jours. Peut-être dans le rush d’une journée agitée ou dans la tranquillité d’un après-midi volé. La cabine d’essayage se libère, c’est votre tour, vous refermez le rideau pour essayer une robe léopard. Puis un pull rose. À moins que ce soit un sweat-shirt lilas, une salopette en velours ou des souliers jaunes…

Pas du tout votre truc, d’habitude.  Faut-il préciser que vous étiez là pour un gilet gris qui-va-avec-tout ?

C’est marrant comme ça vous change.

Shebam ! Plow ! Blop ! Wiiiiizz !… La vendeuse n’a même pas eu le temps de lancer un “ça vous va trop bien !” que vous voilà déjà devant la caisse.

Vous ignorez si vous oserez  porter un jour ces chaussures citron mais qu’est ce que ça fait du bien cette petite transgression. Rien que pour la dose d’endorphines, vous ne regrettez pas votre coup de tête.
Vous en oubliez même de vous gronder.
Tant pis pour le gilet raisonnable. Vous venez de réaliser que vous avez eu envie d’autre chose.
De fantaisie, de gaieté, de couleur, d’ailleurs…
Les citrons vont-il finir au fond du placard ? Rien de moins sûr.
Déjà, si vous les avez choisis, c’est qu’ils vous parlent. Vous ne comprenez pas tout ce qu’ils vous disent mais vous croyez les entendre  susurrer « c’est toi cette fille qui a du peps !”Bien sûr, c’est vous ! Même si vous ne savez pas toujours le montrer.Désormais, vous l’avez compris, ces souliers jaunes vont venir titiller votre penderie.
Les jours de panne vestimentaire, ils se glisseront à vos pieds pour vous réveiller le moral.

“Qu’est ce qu’elles te vont bien, ces chaussures !”
Magique… dès que vous les portez, ça fonctionne.

C’est marrant comme un objet pourtant pas basique a su s’adapter à votre garde-robe.
Et le gilet gris dans tout ça ?
Oublié !… De toute façon, il aurait compté pas mal de cousins que vous connaissez par cœur.L’histoire des souliers jaunes pourrait s’appeler l’histoire du kimono en velours, du top joliment bariolé ou du cardigan violet acheté sur un coup de tête. On me les raconte dans les penderies que je visite. Avec un œil qui frise tant ces pièces sorties de l’ordinaire ont réussi à bousculer lentement mais sûrement la penderie.
Bien sûr, rien à voir avec l’histoire de la robe orange qui, elle, baille au fond de l’armoire… comme tous les achats loupés. Ça arrive. Mais si on est attentive, on sait les éviter. Parce que contrairement aux souliers jaunes aussi plaisants et confortables que des chaussons (ou que le kimono bleu et autres audaces), la robe orange est mal coupée. En plus, elle gratte et n’est même pas vraiment à la bonne taille.

Alors oui aux coups de cœur qui vont apporter un zeste de folie à votre penderie. À condition qu’ils soient vraiment savoureux.

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