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Aujourd’hui, c’est quoi avoir la classe ?

On me demande souvent des vêtements classe, un style pour être classe. Avoir la classe, s’éloigner de la vulgarité, n’est-ce pas un souhait commun ? Ça veut dire quoi aujourd’hui ? D’où vient la grâce d’une Lauren Bacall, Meryl Streep, Anouk Aimée, Jacqueline Bisset, Simone Veil… ? Avait-on plus de classe, autrefois ? Est-ce si important ?

Serait-ce une histoire de vêtements ?
Pagnol a écrit : « Ce n’est pas moi qui suis élégant, c’est mon costume ». Certes, bien choisi, l’habit flatte. Mais, on le sait, l’élégance n’a rien à voir avec le logo ou le prix. L’élégance ne s’achète pas. Sinon comment expliquer que certaines personnes à l’élégance innée sont aussi chics en Birkenstock qu’en escarpins Saint-Laurent ? Qu’une Cate Blanchett mal attifée, une Vanessa Seward pas maquillée ou une Constance Jablonski au saut du lit auront du mal à faire désordre ?
La classe d’un sourire lumineux ?
maillot Boden
Une histoire de gènes ?
C’est une piste. Merci maman, merci papa, doit se dire Chiara Mastroianni.
Merci maman, merci grand-mère, doit se répéter Elletra Rossellini, fille d’Isabella et petite-fille d’Ingrid Bergman. Pas parfaites les unes comme les autres – justement – mais toutes avec du chien.

Une histoire d’allure ?
La génétique se trompe parfois. Dans un sens ou dans l’autre.  Jetons un œil du côté de la famille royale de Monaco. Alors si ce n’est pas une histoire d’héritage, c’est quoi ? Une façon de se tenir bien droite ? Un port de tête de danseuse à la Audrey Hepburn ou à la Marie-Agnès Gillot ? Sans doute.

Une histoire de discrétion ?
Sacha Guitry disait : « Le luxe est une question d’argent. L’élégance est une question d’éducation ». L’élégance est discrète. Pas ostentatoire. Elle ne donne pas dans le bling-bling. Ne s’embarrasse pas des diktats de la mode,  de la beauté ou de l’argent. Elle cache un côté bien élevé contre-balancé par une intensité intérieure. Façon  Carole Bouquet. Il faut se méfier de l’eau qui dort !
Une histoire de force ?
La différence entre la beauté fade et la classe, c’est la force. Pas de classe sans une certaine force mentale. Même si elle est vacillante. On peut être une fille qui a fait le mur et incarner la classe internationale. On peut traverser des doutes et des passages à vide à la manière d’un Bowie et, même dans une période cheveux oranges et maquillage de drag-queen, garder le british style. Ah oui, pourquoi les Anglais sont-ils si classy ?

Une histoire d’énergie ?
Aussi… Et de sincérité et de sex-appeal. Même si sexy ne veut pas forcément dire classe. D’ailleurs peut-on être classe et sexy ?
La classe spontanée ?
Veste La Petite Etoile
Une histoire de jeunesse ?
Non ! La preuve avec  l’éclatante Lauren Hutton qui se rie de ses rides fringantes.

Une histoire de couple ?
Parfois ! La preuve au cinéma avec le faux couple Bisset-Mac Queen. Et avec le vrai couple Gena Rowlands-John Cassavetes. Admiration totale…

Une histoire d’effort ?
Souvent, l’effort tue la classe. C’est bien la raison pour laquelle on parle d’effortless chic, le fameux french style sans efforts. Ce qui ne signifie pas qu’il ne faut pas faire d’efforts, juste qu’ils ne doivent pas se voir. Subtilité ! Et puis souvent, les gens qui ont de la classe ne s’en rendent pas compte. En tout cas, ils n’en font pas un plat.
Le classe sans efforts ?
Chemisier en lin Boden
Une histoire de beauté intérieure ?
Nous y voilà ! Bien sûr, la classe n’est pas une histoire de mensurations, ni de penderie idéales. On peut être chic et ne pas répondre aux critères de beauté classique. Ou beau mais avec zéro classe. Ou classe avec un t-shirt et un vieux jean. Mais la classe, c’est aussi et peut-être surtout la politesse, l’éducation et l’ouverture aux autres. On ne peut pas être classe si on laisse ses vêtements rouler en boule dans la cabine d’essayage, si on resquille au supermarché ou si on bouscule une personne sans s’excuser.

La classe, c’est pour la vie. Et c’est très subjectif. Personne n’a la même définition, ni les mêmes icônes. 

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