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Choisissez vos sandales de l’été

Sandales ? Mules ? Claquettes ? Slippers ? Ballerines ?… J’ai été étonnée par votre réactivité à la publication d’un récent post instagram sur le sujet.

Que de questionnements autour de ces (pas toujours) charmants souliers ! Certaines d’entre vous me disent souffrir « même en Birkenstock », sandales d’inspiration orthopédique avec une semelle anatomique préformée censée justement réconcilier avec la marche sans douleurs. C’est dire que se chausser à la chaude saison ne va pas de soi.

Vous avez demandé de l’aide ? Je vous propose des pistes inspirées par vos commentaires et des problématiques que je rencontre chez les personnes que je conseille.

La sensibilité des pieds – et les goûts ! – étant terriblement subjectifs, comme d’habitude, pas de conseils universels mais des propositions éclectiques pour laisser à chacune le loisir de choisir selon ses critères et ses besoins.

Et si vous n’avez pas de « problème de pied », piochez où ça vous dit !

Avant de choisir des chaussures, je vous recommande chaudement de faire une halte chez un podologue ou dans un institut compétent. Des soins réguliers (au minimum deux fois par an) chez un pro peuvent vraiment limiter les bobos (ongles incarnés, durillons, cors…) provoqués en partie par un cuir trop dur, une taille pas adaptée,  des talons trop ou pas assez hauts, une mauvaise cambrure… Ensuite, n’abusez pas de la râpe qui risque de créer de la corne et hydratez-vous soigneusement les petons.

Au passage, vous limiterez le mal de dos !

« J’ai facilement des ampoules »

A la sortie de l’hiver, la peau n’est plus protégée. Toute fine, elle est encore plus sensible aux frottements. Méfiez-vous des cuirs trop rigides qui risquent de frotter ou de vous brûler. Je vous recommande de la protéger avec une crème seconde peau (on en trouve chez Compeed, Scholl, Nok…).

Vive le cuir doux, souple et doublé + les brides ajustables (plus confortables que la bride élastique qui peut serrer horriblement).

Sandales Scholl
Contrairement à ce qu’on pense parfois, marcher avec des semelles de bois peut s’avérer très facile et confortable 
Sandales douces With my sands
Vous les avez peut-être aperçues sur moi ici
Sandales Bocage avec un bon maintien du pied
« Mon hallux valgus est sensible »

Attention, cette déviation (héréditaire) du gros orteil évolue toute la vie à cause d’un mauvais chaussage : bouts trop pointus, talons trop hauts, lanières mal placées… Si vous avez mal, aïe, c’est le signe que la déformation est en route. Alors surtout, évitez les échancrures et les lanières positionnées pile à l’endroit où elles risquent d’exciter les cellules osseuses et d’accélérer le processus.

« J’ai le pied large »

Misez sur les marques (ça devient rare) qui propose des ½ pointures : c’est elle qui va jouer sur la largeur (et moins sur la longueur). Cela va de soi, si une lanière vous boudine le pied dès l’essayage, imaginez l’état de vos pieds à la fin de la journée. Privilégiez un chaussant bien confortable et des brides larges.

À savoir : le chausseur allemand Birkenstock propose des « lits de pied » plus ou moins souples et différentes largeurs donc ça vaut le coup de réessayer.

Idem chez La Botte Gardiane où on personnalise vos sandales selon votre cou-de-pied (fort ou fin)/

« J’ai la plante des pieds qui chauffe rapidement »

Evitez les chaussures qui vous obligent à faire basculer le poids du corps vers l’avant. Ça brûle et la peau risque de se pincer et de s’épaissir aux points d’hyper-appui. C’est quasiment toujours le cas avec des talons et possible avec n’importe quelles chaussures si on est fragile. Vérifiez la qualité de la semelle intérieure, elle doit être en cuir (le faux cuir chauffe la plante du pied) et moelleuse.

« Je transpire et mes pieds glissent »

Attention à la semelle intérieure qui se transforme en patinoire.

Misez plutôt sur une semelle en liège ou glissez une semelle anti-transpirante que vous pouvez scotcher avec du double face (il en existe aussi avec une forme orthopédique).

Si le style vous amuse, enfilez des chaussettes en fil de coton dans vos sandalettes.

« J’ai besoin d’un amorti »

Dans tous les cas, excluez les semelles fines plates. Confortables à l’essayage, elles vont vite vous faire mal au dos et aux talons.

Allez voir par exemple du côté des semelles en gomme et bien sûr des semelles intérieures matelassées bien moelleuses.

Et si vous avez besoin de glisser vos semelles orthopédiques, choisissez des sandales sans tige entre les orteils et si possible, avec une semelle intérieure amovible de manière à pouvoir y glisser la vôtre.

« Je veux des sandales durables »

Dans l’esprit spartiates, j’aime bien recommander « la » référence : La Botte Gardiane, des souliers (vraiment) fabriqués en France, increvables et faits pour se patiner joliment au fil du temps.

Attention, pour éviter de glisser, il faut poser un patin sous la semelle de cuir. Dans un autre esprit, je vous invite à aller voir chez Avril Gau, Anthology…

« Je déteste mes orteils »

Les pieds peuvent être des nids à complexes. C’est comme ça. Mais sachez que des soins de pédicurie et un beau vernis peuvent vous réconcilier avec eux. Si vous n’êtes pas à l’aise, pas de torture, protégez-les dans des chaussures légères mais fermées (d’ailleurs, dans certains jobs, les orteils à l’air sont mal vus, voire interdits).

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