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S’approprier son corps à la (pré)ménopause

Je reçois ce message sur instagram : « Depuis quelque temps, je me dis qu’un post dressing s’adressant aux femmes qui arrivent en pré-ménopause ou qui viennent de franchir ce cap et voient malgré elles leur corps se modifier serait intéressant : comment s’approprier un corps qui change ? Je bégaye devant ma penderie car certains vêtements ne me vont plus aussi bien qu’avant ou parce que je crois que c’est écrit en gros caractères sur mon front que je suis ménopausée. C’est une question de morphologie qui change, de peau moins tonique, de parties du corps que je suis moins encline à avoir envie de montrer. »
La robe chemise souple, à petites manches, légèrement évasée, sous le genou, en lin japonais et coton (Monoprix) pour laisser respirer le haut du corps et la cintrer comme on veut
Merci les hormones qui se font la malle et bouleversent notre corps. A la ménopause, on le sait, mieux vaut être vigilante si on ne veut pas voir bras, dos, poitrine et ventre s’épaissir. C’est vrai, le corps évolue toute la vie : à l’adolescence, après les grossesses, à la quarantaine… les formes vont, viennent et reviennent. Ça fait rarement plaisir de prendre deux tailles, de ne plus rentrer dans ses robes de l’été dernier, de réaliser qu’un blazer qu’on trouvait trop grand est devenu étriqué ou qu’il faut désormais rentrer son ventre dans le pantalon sur lequel on pouvait toujours compter.
Même si vous ne voulez plus montrer vos bras, ne vous « punissez » pas en les cachant sous une chemise sans forme. Flattez-les avec un haut qui vous plait. Cette blouse en lin (La Redoute Collections) a été fabriquée dans un atelier de confection français sur un métier à tisser à l’ancienne.
Certes, dans les pubs de lingerie ou de maillots, on voit davantage de corps pulpeux. Tant mieux. On « body positive » à fond, on nous serine d’aimer notre corps tel qu’il est parce qu’il est beau. C’est vrai. Mais l’injonction de s’aimer et de « s’accepter » au nom de la positivité met tout le monde dans le même panier et n’empêche pas le petit persécuteur interne de continuer à faire le malin : « dis donc, tu as grossi et tu es ramollo, va te rhabiller ! »

Raison de plus pour vous occuper encore plus de vous et d’écouter ce que disent toutes ces voix qui vous traversent. Au besoin grâce à un accompagnement.

Bien sûr, prenez soin de vous en habillant votre corps avec des vêtements qui l’inspirent et lui (re)donnent confiance.

Lorsque la morphologie subit des bouleversements, où certains matins, vous préfèreriez paresser en jogging plutôt que de trouver le pantalon qui ne vous comprime pas le ventre, c’est le moment de réaliser que l’habit est loin d’être superficiel.

Mieux qu’une tunique trop droite et trop longue pour camoufler un ventre qu’on a du mal à voir s’arrondir et/ou une poitrine généreuse, on peut compter sur une blouse fluide aux hanches en coton tout fin (ici blouse Des Petits Hauts)
Attention à ne pas « noyer » les formes avec de l’oversize non inspiré. Structurer sa silhouette en glissant juste le devant d’un top dans son pantalon, en marquant la taille sur un pantalon large en viscose (Promod). Ou préférer les pantalons longueur cheville. Il y a toujours une solution.
De l’importance de trouver le jean qui vous va et d’aller voir toutes ces coupes qui changent et avantagent la silhouette (ici jean droit taille haute 7/8 Harris Wilson)
Et si vous suiviez vos envies de couleurs ?
(jupe en gaze de coton Molly Bracken)
La robe patineuse longueur midi à boutonner déboutonner, un peu ample, avec des manches souples fait tout pour plaire à la majorité des silhouettes (La Redoute Collections)
Le pantalon qui floute ventre et hanches : taille montante, élastiquée, à pinces ou fronces (mais attention à la largeur de hanches et à la matière). Ici, un simili cuir Mango. À choisir bien ample.
À chaque bouleversement de la silhouette, vous avez intérêt à réviser vos envies vestimentaires et à revoir ce qui marche et ce qui, à vos yeux, ne passe plus. Vous n’avez plus envie de montrer vos bras ? Ça vous regarde. Vous vous moquez des regards sur ce petit bidon qui s’arrondit ? Ça vous regarde.

Personne ne doit vous imposer ce que vous avez envie de dévoiler ou de cacher. Personne ne doit décider à votre place si vous feriez mieux de rallonger vos robes ou d’arrêter les débardeurs. En revanche, vous pouvez demander des conseils pour couvrir ce qui vous dérange sans donner l’impression que vous vous cachez.

Surtout se faire plaisir, ne rien s’interdire et explorer
Combinaison en viscose La Petite Etoile
Ce n’est pas le moment de vous réfugier dans un habit sombre et trop grand, ni de tricher en faisant semblant d’être à l’aise. Ce n’est pas le moment de vous priver de la joie de trouver des vêtements qui vous plaisent : prendre soin de soi permet d’accueillir un corps qui se transforme et de ne pas délaisser ce qui vous déplait.
Avec l’offre vestimentaire actuelle si variée, tout le monde peut (ré)apprendre la joie de s’habiller. Les coups de cœur, les besoins et les styles se déplacent, parfois, avec regrets. Mais n’est-il pas intéressant de faire bouger le curseur pour explorer d’autres univers vestimentaires ? C’est l’occasion de trouver ses couleurs, d’être encore plus attentive aux matières, aux finitions, aux détails justes, aux accessoires… Ce n’est pas une question de taille mais d’envies.

Je vous encourage à trouver ce qui est bon pour vous. Vous pouvez toujours compter sur votre penderie pour vous aider à vous sentir d’aplomb.

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